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Channel: Commentaires sur : ÉTAPE 20 – Plus le moment de faire des manières
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Par : Lili

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Ahahaha, Sébastien, « à droite ». Incidemment, ne trouvez-vous pas que le koala a des airs de Yoda (au niveau de la posture) ?

Bon. Passons aux choses sérieuses.

La vache de l’étape 12, celle qui avait voulu rétablir un peu de justice en ce bas monde et empêcher Christopher Froome de filer vers un sacre attendu, n’a pas dit son dernier mot. Sauf qu’elle a revu ses ambitions à la hausse. Désormais, elle veut voir la France en haut du podium (sa vraie et unique place, si seulement tous ces crétins d’excellents sportifs étrangers voulaient bien le reconnaître).

Après s’être faite hélitreuiller des Pyrénées vers les Alpes, elle appelle donc à la rescousse les papillons de nuit de l’étape 13, le fantôme d’Yvette Horner de l’étape 16, le jour sans de l’étape 18 et Sarkozy le grimpeur, qu’on a l’impression d’avoir vu et entendu à toutes les étapes.

Km 1 : en même temps que le freinage de Chavanel, la vache organise pour que quelqu’un pousse Sarkozy dans un ravin. Elle s’est aperçue qu’on n’avait pas besoin de lui malgré les dénégations de ce dernier que l’on entend à peine du fond du ravin, sûrement à cause du fait qu’il est baillonné. A triple tour.

Km 2 : Nibali se crashe méchamment sur le bitume. Sans raison ? On retrouve un morceau de bitume coincé dans sa roue avant. Froome, qui se trouve déjà au km 18 et sifflote l’air de la bataille de Highbury. Il sourit. Nibali, clavicule cassée, abandonne.

Km 25 : A l’entame de la montée vers Saint Sorlin, Contador attaque son énième jour sans. Le jour sans, lassé de devoir toujours se défendre contre l’Espagnol, en profite pour lui couper les jambes, heureusement figurativement. Froome sifflote l’air de la bataille de Gravelines. Il sourit. Contador, moral cassé, abandonne.

Km 39 : Passage du Grand Tunnel. Mathias Franck se sent bien. C’est qui, Mathias Franck ? lui susurre à l’oreille le fantôme d’Yvette Horner, entraînant le Suisse dans une dépression existentielle qui l’empêche de voir le bout du tunnel. Abandon. Froome ne sifflote rien, car les Suisses ont toujours été neutres.

Km 56 : Au sommet du Col de la Croix de fer, Romain Bardet attaque ! Il entraîne dans sa roue Pierre Rolland, Jean-Christophe Péraud, et Sylvain Chavanel, tels les trois mousquetaires-qui-en-fait-sont-quatre, pour une échappée tricolore destinée à redresser le moral des spectateurs et faire la paix dans le monde. Froome sifflote l’air de Trafalgar et ne dit rien.

Au pied de l’Alpe d’Huez, l’Anglais se dit que la plaisanterie a assez duré. Son rythme cardiaque tranquillement arrimé à 56 battements par minute, il passe de 10 à 40 km/h en 2s et commence à rattraper son retard. Les Français vont-ils être battus ?

Que nenni. Car les papillons de nuit commencent à s’agglutiner autour de la route et à battre des ailes. Connaissez-vous la force du battement d’aile d’un papillon ? Moi non plus. Mais ils sont des milliards, formant tout à coup un mur de vent qui se dresse devant Froome. Qui, malgré ses 350 tours de jambe/minute, n’avance plus. Et ne sourit plus non plus. Du tout.

Débarrassé de Froome coincé au 3e lacet, Bardet, flanqué de ses 3 acolytes, franchit la ligne d’arrivée environ 3h avant tout le monde, mettant fin à 30 ans de disette française sur le Tour (hein, Tsonga). Tout est bien qui finit bien, la France vécut heureuse et eut plein d’enfants, il en faut peu pour être heureux, on va gagner l’Euro 2016.

PS: 3h après l’arrivée, Quintana attaque enfin ! Peine perdue, vous me direz, pour changer quoi que ce soit. Mais il reste fidèle être sa tactique depuis le début, ce qui force le respect.


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